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Avant-propos : j'ai écrit à chaque fois le mot «séducteur» et non «séducteur(trice)» car c'est trop long à écrire, mais comprenez bien qu' il n' y pas de différence homme/femme dans le texte qui suit.

Merci de votre compréhension.

 

 

La Séduction

 

 

   Du latin seducere («détourner du droit chemin») étant l’infinitif de seduco qui est construit par le mot duco avec le préfixe se-. Le sens étymologique est «tirer à part», le sens moderne «tenter» vient du latin chrétien et date de «la Vulgate». La Vulgate désigne la version latine de la Bible par Saint Jérôme, entre la fin du IVe et le début du Ve siècle.

 

Par définition, la séduction entraîne là où l’on n’était pas prêt à aller.

 

 « C'est ce qui m'a séduit chez lui »  deviendrait: « C'est ce qui m'a fait tomber dans l'erreur chez lui. »

 

Cette découverte me laisse perplexe !

 

 

   Regardons dans la culture (judéo-chrétienne) humaine ce qui «séduit»: les démons, les succubes, les musiciens, les politiciens, les promotions mercantiles et les religieux. Ils nous séduisent avec des discours flatteurs et tentateurs dans le but de nous piéger, usant d'artifices plus ou moins grotesques afin de cacher leur idée première, ils nous perturbent dans notre logique, notre bon sens et notre liberté.

 

Lorsque le Séducteur n'est pas issu d'une  mythologie, de l'ENA ou d'un lieu de culte. Il prend l'apparence de personne normale.

 

 

   La séduction (pour les psychanalystes) apparaîtrait très tôt chez l'humain. En effet, le premier rapport de séduction serait celui que l'on développe avec le rapport affectueux avec les parents. L'enfant cherche à séduire ses parents afin d'avoir une preuve d'amour. Ces systèmes d'échanges affectifs s’ils sont trop présents ou au contraire absents vont provoquer un dérèglement émotionnel chez l'enfant. La séduction va devenir un comportement à problème. Une personne ayant subi ce genre de bouleversements tomberait dans un schéma où la séduction devient obsessionnelle. Ces personnes ne pourraient développer de rapport avec autrui qu'au travers du prisme de la séduction.

 

Le complexe peut commencer à l'adolescence, l'envie d'exporter sa séduction sur le monde qui l'entoure. Les premiers jeux de séduction hors-complexe œdipien apparaissent.

 

On veut savoir ce que l'on vaut sur le marché de la séduction. Et comme souvent l'inégalité et la cruauté de la nature font des ravages.

L'ado boutonneux grassouillet et complexé affronte l'éphèbe vigoureux et confiant sur le même terrain de la vie. C'est l'une des premières inégalités que l'on peut remarquer dès l'adolescence, avec  la richesse.

 

La nature est une vraie salope vérolée et elle te le fait souvent remarquer.

 

 

   On a vite compris si l'on est séduisant ou non. C'est sur ce constat que l'on décide de construire notre atout de séduction (ici chacun fait comme il peut : sport, art, humour, argent...).

 

Certains séducteurs vont rester dans le schéma de la séduction comme jeu érotique naturel et  ponctuel qui se pratique avec La personne, celle dont nous désirons l’amour.

Mais d'autres séducteurs vont user d'artifices dans le but de pervertir la vérité afin de posséder le désir de l'autre, ainsi ils satisferont un besoin chronique de manque d'affection. Ils auront un comportement ambigu entre tension sexuelle et détachement dans le but sadique d'une souffrance sentimentale des victimes.

 

Mais alors la Séduction serait l'opposé de l'Amour ? Pourquoi parle-t-on toujours de séduction dans l'amour? Pourquoi suis-je tombé amoureux de lui ?

 

 

Et bien je pense que la séduction peut se faire sur des bases «normales» (comme la chasse aux papillons de Brassens). Deux personnes qui se découvrent et qui vont finir par s'aimer. Dans un rapport d'affection égalitaire.

 

Le terme « séduction » définit un concept de tromperie, de détournement mais qui rentre également dans le champ lexical de l'amour. Pourquoi Saint Jérôme a-t-il voulu donner un tel sens à ce mot ? Est-ce une erreur de traduction ou un choix délibéré tout en sachant que les mots construisent une Langue, les concepts et les idées d'une civilisation?  Pourquoi il y a t-il un sens aussi ambivalent dans ce mot ?

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