top of page

E n t r e t i e n A v e c G a e l R a p o n

Han Han : L'érotisme, les femmes, le nu, c'est seulement quelques pans de ta pratique photographique, peux-tu nous raconter ton parcours et ce qui t'a amené, notamment à quel moment tu en es arrivé, à photographier toutes ces filles réunies sur La Chambre? 


Gael Rapon : Tout à fait cela fait partie de ma pratique photographique, je vis dans un monde d’images depuis tout petit et cette partie de la photographie m’a toujours beaucoup parlé, j’ai commencé à faire du nu il y’a quelques années dans un certain cahier noir qui était une vision fraîche et vivifiante de ce que je pouvais percevoir du monde qui m’entoure... Et par moments je l’utilisais comme médium de vie.

 

Han Han : D'ailleurs pourquoi La Chambre? Peux-tu nous décrire la tienne? 


Gael Rapon : Dans un domicile ordinaire, la chambre est le lieu par excellence de l’intimité, voire du secret. Elle est difficilement accessible à ceux qui ne partagent pas l’intimité de celui ou ceux qui l’occupent. C’est un lieu ou le lâcher prise est plus évident… La mienne est simple, remplie de mangas, de comics et de livres, j’y écoute beaucoup de musique, j’aime y flotter.
 

Han Han : J'ai choisi les photos de nus présentes sur cette page car je trouve qu'elles représentent assez bien le naturisme tel que je l'ai en tête. Qu'est-ce que ça t'inspire la naturisme?  D'ailleurs, es-tu textile ou nudiste? Si tu es textile as-tu déjà eu des expériences nudistes?


Gael Rapon : Le naturisme ne m’inspire pas grand chose, bien que je sois toujours le premier à me mettre à nu quand le temps et le lieu me le permettent, hors séances bien entendu. Et oui j'ai déjà expérimenté et je n’ai pas trop aimé, pour une raison simple : je suis assez sauvage et partager ma quiétude avec plus de 40 personnes autour de moi non merci ! Du coup j’ai commencé lors de vacances en Croatie il y a quelques années à crapahuter un peu le long de certaines falaises afin de pouvoir être au calme et faire mes photos, méditer , j’ai un peu cherché "ma chambre".

 

Han Han : Quel est ton rapport personnel à la fringue? Comment tu définirais ta façon de t'habiller?


Gael Rapon :  J’aime les fringues sans en être un grand consommateur, cela définit souvent mon humeur du jour, quand je peux l’exprimer.

 

Han Han : Quel est le vêtement que tu trouves le plus sexy sur une fille? As-tu des fetish à ce niveau?


Gael Rapon : C’est l’attitude qui pour moi caractérise cet état, du coup je n’ai aucun fetish à ce niveau, désolé.

 

Han Han : Peux-tu nous expliquer cela : "Rose sur ma croix, hanté par Mercure et envouté par le soleil"?


Gael Rapon : Ce mystère demeure, une relique secrète sera offerte à l’heureux élu héhé… On y retrouve le symbole alchimique du soleil et de mercure qui sont très présents dans mon thème astral.
 

Han Han : As-tu un petit conseil à donner à celles et ceux qui voudraient se mettre à faire des photos érotiques, aussi bien en tant que modèle ou photographe? 


Gael Rapon : Déjà se demander pourquoi on veut le faire. Si c’est par pur fantasme que tu sois modèle ou photographe passe ton chemin, voilà pas de gros et grands conseils pour aujourd’hui. Cette activité est salie par des personnes pas super honnêtes. De même pour les modèles, renseignez vous sur le travail du photographe et n’hésitez jamais de donner à un(e) ami(e) les coordonnés complètes du photographes ou le lieu de shoot par précaution. Et enfin pour moi un oeil doit être capable de faire beaucoup de choses différentes, travailler sur le souvenir c’est un métier noble et se dire photographe en ne faisant que du nu… c’est hyper douteux mais ce n’est que mon point de vue.

 

Han Han : Tu vis à Paris si je ne m'abuse? Quand tu pars shooter dans la Nature, qu'est-ce que ça représente pour toi? Un grand écart avec ta vie quotidienne ou juste une autre fenêtre que tu ouvres?


Gael Rapon : Je vis en banlieue sud dans le 91 à Vigneux sur Seine, mon petit Brésil m’a toujours permis d’être en contact avec la nature, déjà dans ma plus tendre enfance, les criques de la Martinique occupaient mes matinées et soirées , c’est plus une fenêtre que j’ouvre, la nature m’a toujours apaisé, canalisé , ressourcé en somme. C’est souvent dans les bois que j’arrive à y voir plus clair en moi et dans ma vie, dès que j’ai un coup de mou j’y file, toutes les excuses sont bonnes pour que je m’y enfonce...

propos recueillis par Charly Lazer

bottom of page