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Heureusement la technologie n'a pas attendu que tu naisses petit plouc

Ce matin en me réveillant j'ai appris la mort de George Martin, j'avais entendu son nom pour la quasi première fois la nuit de sa mort, c'était Douggy mon colocataire qui me parlait des Beatles; nous passâmes plusieurs heures cette nuit-là à écouter les Beatles et à échanger, pendant qu'un vieillard cassait sa pipe tranquillement dans une belle et grande demeure victorienne. Un vieillard, comme un autre, noble de surcroît, ce qui ne le rend guère plus sympathique, sans compter que "sans lui le monde aurait été différent". Je suis donc sorti du lit avec ma trique et mon bic, bien décidé à écrire un article sur l'émoi provoquée par une journée d'écoute des Beatles, ne rien écouter d'autre, sans savoir où cela me ménerait. Mais savaient-ils, eux, là sous leur bol, alors que Georges Martin avait avoué les avoir trouvé "horribles" à la première écoute, qu'ils seraient tous les 5 à l'initiative d'un courant musical, d'une idée conceptuelle qui dépassa finalement bien le cadre étroit d'esprit de la musique, la pop et qu'ils te regarderaient en souriant du paradis avec dans la main gauche l'étendard au bout duquel les filles mignonnes avec des franges et des sourires qui jouent à ni-oui-ni-non rêvent de s'empaler. Je suis ignare et naïf mais je ne suis pas sourd.

"When I feel your finger on my trigger"

J'ai donc demandé à des potes de me faire part de titres de chansons explicites, sexuelles, sensuelles, où l'amour trempe son Walkers dans la cyprine et le foutre de toute une génération. Alors que certaines chansons évoquent d'une façon bien énigmatique, infantile même, la masturbation comme un moyen de prolonger les plaisirs de l'innocence à l'infini, les choeurs nous sussurent leur passion pour le téton, nous laissant là, fascinés, émerveillés. Je m'imagine dans mon canapé, elle ouvre son chandail et sort ses seins, je regarde sans rien faire d'autre que boire mon thé.

"tit tit tit tit tit tit tit tit tit tit tit tit"

Moi aussi je suis le genre de garçon qu'a pleuré de s'être fait jeter après avoir servi d'objet sexuel, ou bien d'avoir jamais su quoi faire avec une fille parce qu'il y a un million de possibilités, et que j'étais mal à l'aise. On a baisé une fois puis on ne s'est jamais revus. Ouais. Bof. Je suis pas sûr de bien comprendre les êtres humains, et pas non plus toutes les chansons des Beatles, même celles qui me parlent, soi toutes non? C'est pas ça la pop? J'en sais rien, je m'en fous, je suis perdu.

"love all day long, make love singing songs"

Ouais, je suis comme tout le monde, j'aurais bien besoin d'avoir une personne constamment disponible pour venir me lire de la poésie. Mais je ne suis qu'un être humain. Et comme j'ai dit que j'allais passer ma journée à écouter les Beatles j'ai la ferme intention de vivre jusqu'à demain. Ce qui fait de moi un homme désespéré au sens positif du terme. J'ai pas d'espoir, et j'entre dans le four de possibles. Tu viens me réchauffer s'il te plait. Tu peux amener une copine, mais il est aussi possible que tu me suffises.

Got the bill and Rita paid it

Took her home I nearly made it

Sitting on the sofa with a sister or two

Finalement je crois que le message le plus parlant que j'ai trouvé dans la discographie des Beatles, le plus troublant aussi car c'est un message qui voyage dans le temps comme Einstein dans une Delorean, nous sommes une belle bande de branleurs.

 

ps. Pardon je ne voulais pas clore le débat, le futur est une flaque d'eau qui attend pour s'assécher qu'on saute à pied joint.

Charly Lazer remercie chaleureusement

Alex M, Jean Johnny, Local Mcfly et François H pour leurs conseils avisés.

 

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