
Perdu quelque part entre
poésie et illumation
LUMIÈRE ET FEU
La nuit, tu replies ton corps d’ambre doré
Sur le tas de charbons que tu as fait de moi
Hélice signée d’Aaron, je t’ai adoré
Face et sous le feu que tu soufflas.
Toutes mes célines s’avancent à pas chassés
M’effleurent, me devancent pour m’embrasser
Puis me poussent dans le dos et me sourient
me laissent chuter et traverser la suie
la traverser jusqu’au foyer dionysiaque
jusqu’au bleu sombre de l’extrême feu.
Quand te verrai-je vraiment ?
Quand mettras-tu ton visage ?
Quand viendra t-il ce serpent
M’étrangler sous les cépages ?
Tu es lumière et feu
Brûlure qu’il me faut
Fais de moi ton combustible
mon âme a de mille tourments
Qu’il suffira de faire une cible
et de tirer à l’échéant.
Mes malfaisances d’entre toi
Grandes raisons qu’elles me clamaient
Sont-elles éteintes une bonne fois
Ou vivotant et à jamais ?
Entre lumière et feu
Il se peut que je meure
Consumer en eux
Te quitter pour mon cœur.

