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I'M WEARING THE

SAME UNDER

WEAR

I'M WEARING THE

SAME UNDER

WEAR

dessin, Alfonse Dagada

     Mon ami Aurélien et son mec Mathieu me rendent visite de Paris. Je les emmène au Schwutz pour une soirée de rigolade easy going. On est OTOP, Aurélien porte mon catsuit léopard, il est super, et moi un catsuit dentelle/résilles. Ça ressemble à des bas et porte-jarretelles, mais c’est une combi intégrale. On rentre easy, il n’y a personne à la porte. On s’envoie quelques shots, un ptit bout d’ecsta, party time. On shake nos booties sur de la musique vraiment moyenne. On rigole, on est contents d’être ensemble. Alles gut. Un mec s’approche de moi et me dit vite fait dans l’oreille : « I’m wearing the same underwears » et il baisse furtivement un côté de son pantalon pour me montrer ses porte-jartelles et ses bas résilles. Il a un look plutôt classique. Il porte une chemise toute boutonnée, les cheveux super courts. Un peu strict. Et surtout, il a pas l’air hyper joyeux et il me semble bien qu’il est venu seul. On commence à parler « But, why do you keep your pants on! it’s a pitty! Show your tights! - Yeah, but. I’m shy. - Oh c’mon.... who cares, do it! take them off! » À force que j’insiste en lui hurlant dans l’oreille et en battant des mains, il le fait! Il enlève son froc et le garde à la main. Avec Aurélien, on l’applaudit en faisant des petites chorés de la victoire autour de lui. Il n’a pas l’air plus heureux. Mais en plus, il a l’air un peu con. Ça je ne l’avais pas prévu. Il est là, à essayer de dandiner son corps frêle et raide, en chemise un peu informe, bas résilles/chaussures, et il tient son pantalon à la main. En vrai, ça pourrait aller. Mais ce qui lui donne un air un peu concon, c’est qu’il semble ne pas s’amuser. Il a le visage fermé et le regard sombre. Il assume moyennement. Ou peut-être que c’est sa tête de d’habitude. Ça j’en sais rien. Moi je suis en témon, et je suis bien contente de l’avoir « aidé à se libérer », et ça, il l’a bien capté. Alors il me dit « I’m hetero, but I like to suck big cocks, it’s my fetish. » Moi je suis à fond. « Ok, I gonna find you a cock babe - Fine, but if you find one, you have to watch. - DEAL! ». Je pars en quête d’une grosse bite que ce garçon taciturne pourra sucer pendant que je le regarde faire en battant des mains et en m’envoyant des shots. Il va s’asseoir dans un coin sombre où il m’attend. Je vais voir tous les mecs que je trouve un peu mignon, j’interromps des conversations, balec : « Hi! erm, are you gay? » La réponse est oui dans 100% des cas. « Well, I’m with a friend here who loves to suck big cocks. So if you wanna have your dick sucked, go near the sofas over there, he’s waiting. And me, I gonna watch! » Et je fais certainement un sourire gigantesque comme si j’allais avoir un van Barbie à Noël, les deux pouces en l’air. « Ah no, thanks, I’m good - Ah too bad, I just had a blowjob, too late » and so on. putain ! Personne ne veut se faire sucer la bite ! Je dois mal m’y prendre. Entre-temps, le mec en question s’est pointé et il attend au fond de la pièce. Il fait vraiment aucun effort pour avoir l’air sympa. Il ne m’aide pas du tout. Moi je suis inarrêtable. Je demande encore à un autre mec si ça l’intéresse, sans surprise, il me dit que non, mais il me demande si je sais où pécho une pill : « Ah no...sorry.  Ah wait! » il me reste un ptit bout d’ecsta emballé dans du cellophane planqué dans ma culotte, et j’ai clairement pas l’intention de le prendre. Je plonge la main dans ma combi, attrape le petit paquet et lui tend « And, as a bonus, you’ll know how a pussy smells ». Il rigole, me dit merci et se casse. Mais toujours pas de bite en vue. Je vais retrouver le mec qui fait toujours la gueule dans son coin (je l’appelle le mec parce que je ne me souviens plus de son nom. Peut-être que je ne l’ai jamais su) « I’m sooorryyy, I couldn’t find anyone...  - I think you are trying too hard. It’s fine. ». Je suis déçue mais bon, whatever. Je danse, je m’amuse. Je vois un mec trop beau, genre Leonardo di Caprio avant qu’il ne découvre les doubles donuts fourrés. Il est certainement très jeune aussi. Pas grave, j’aime bien. Il danse trop bien. Je m’approche, on danse ensemble. Je lui dis que je le trouve hot, il me dit qu’il est gay (of course), mais il est beaucoup trop flawless pour que je parte comme ça. On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher (lolilol). On continue à danser ensemble, lui il est à fond dans le game, on se fait des postures de divas, on vogue et j’essaye de m’approcher de plus en plus. Je lui touche le torse. OMAGAD. C’est comme caresser le Paradis. Il est derrière moi, un peu serré, je m’applique de ouf sur mon déhanché en essayant de lui frôler la bite avec mes fesses. J’ai l’impression qu’on a une connivence. Je pense qu’il doit kiffer. Je tourne le regard vers lui avec mes yeux de biche à 2 grammes. Il est effectivement toujours là, mais au lieu d’être focus sur ma croupe comme je le pensais, il est en train d’embrasser un mec. Putain... Vu de l’extérieur, ça doit vraiment être une scène de merde. La schagasse en full résille qui essaye de se serrer un ado, et ledit ado qui s’en fout, mais qui lui en revanche à réussi à pécho. NAN! C’est le mien ! Alors, j’ai eu un peu de chance sur ce coup là car il se trouve que le mec qui essayait de me piquer le ptit jeune avait une sorte d’histoire avec mon coloc à ce moment là, et qu’on s’était vu le matin même au petit-déj. Alors il s’est cassé dès qu’il m’a reconnu. BUSTED!! Je propose à mon petit jeune d’aller boire un verre au bar avec moi. Il me suit mais me dit qu’il n’a pas d’argent. TKT chéri, c’est moi qui t’invite. Je suis à fond dans le rôle de la cougar. haha. On commande nos bidules, et je lui fais certainement un numéro de charme bien foireux. Le petit prend peur, il sent qu’il va se faire manger tout cru. Il boit son verre d’un trait et me dit qu’il doit rentrer, un truc comme ça. Il file. Ah... too bad. Tant pis. Je retrouve Aurélien qui n’arrive pas à se dépêtrer du mec en bas résilles. « putain, il est collant un peu ton copain » mais il se radoucit direct quand le gars propose d’aller se faire des lignes aux chiottes. Je dis que je n’en veux pas mais que je les accompagne. On est à trois dans le chiotte exigüe, pendant que le mec prépare les lignes en faisant l’apologie de la coke, on papote un peu avec Aurélien. Le mec se met trop en colère « YOU DON’T SPEAK FRENCH IN FRONT OF ME » moi j’en n’ai rien à foutre, je lui claque juste un « deal with it dude » C’est vrai qu’il commence à gonfler. C’est pas de notre faute si personne veut que tu le suces mec ! Il est de plus en plus creepy. On sort, je marche derrière lui et je vois une énorme étiquette qui dépasse de son porte-jartelles « dude, you should cut that, it’s disgraceful - No I can’t coz it belongs to my girlfriend. She will notice I took it if I do so - Well, even for her it would be nice you know ». C’est vrai qu’il devient maxi collant, ce qui ne serait absolument pas un problème s’il n’était pas si dark. On commence à penser à partir avec Aurélien, pas à cause de lui, juste, on en a marre. Il nous propose d’aller fumer de la weed chez lui. Aurélien est in. Je lui fais des signes qui disent MAIS NAAN MAIS T’ES FOU OU QUOI!! « Bah chsais pas, c’est cool ! - nan nan c’est pas cool mec. Je veux pas que tu fasses la une des faits divers demain. C’est clairement un déglingo ce gars. Si tu veux fumer de la weed, viens chez moi, j’en ai, mais va pas chez lui ! en tous cas moi j’y vais pas. - Oué c’est vrai, t’as raison. Viens on se casse ». J’ai toujours de bons conseils.

 

 

 

                                                                            ​Mélbie​

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