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J'ai du mal à expliquer la relation que j'entretiens avec la nature. Quand je vais dans la forêt, c'est pour respirer les arbres, écouter la musique des animaux, et aussi trouver des bouts de moi-même qui me compléteront. Je ne vois pas la nature comme un terrain de jeu, mais je la vois comme ma maison.

Elle me caresse, tout en me faisant peur. Elle a toutes les réponses.

Je n'ai jamais résonné en "pourquoi". Dans tout ce que j'entreprends je compte sur mes instincts.

J'ai toujours porté un regard fasciné sur l'oeuvre de Jacques Prévert et de Katie Jane Garside. Le verbe n'a jamais été mon langage prédominant, mais l'univers de ces deux artistes a contribué à mon éducation et ils m'ont fait découvrir la magie de la poésie. Grâce à eux j'ai commencé à écrire ma propre poésie de l'image. Les mots, les miens ou les leurs, viennent compléter les histoires que je raconte avec mes photos.

Henry Darger

Je me trouve dans une constante guerre contre la guerre.

Pantha Du Prince est un des compositeurs les plus excitants sur Terre. Y'en a une poignée pour qui j'ai autant de respect que pour lui. Mon amie Alina de Pologne connaissait Hendrik. Puisqu'elle n'ignorait pas que je rêvais de le rencontrer et de lui tirer le portrait, elle a arrangé ce shooting pour moi. Je lui suis très reconnaissant pour cette expérience.

Travailler avec Xiu Xiu a été une grande partie de plaisir. La photo a été prise quelques minutes avant leur concert en 2012 et ça a été un de mes shooting préférés. C'est toujours une joie de bosser avec des gens aussi ouverts d'esprit et marrants qu'eux.

Sinon ma relation avec For You Katrina va bien au-delà des mots. C'est la première fois dans ma vie que je suis si heureux et épanoui d'appartenir à quelque chose d'aussi beau.

J'adore dormir. En fait la plupart des choses que tu peux voir se dérouler dans mes photos sont connectées à mes rêves et à mes cauchemars. C'est souvent là que je vais me cacher et j'en tire mon inspiration. J'adore aussi regarder les autres dormir et me demander ce qui peut bien se passer dans leur tête.

Dormir pour moi c'est plus s'échapper vers un territoire surréel et vers de nouveaux sons que s'éteindre et se reposer. C'est peut-être pourquoi j'ai presque toujours l'impression de ne pas avoir dormi du tout, et ces larges cercles sous mes yeux. 

Je crois que c'est une espèce de lutte pour les jeunes et particulièrement pour les artistes de vivre et oeuvrer dans un si petit pays et cette bagarre les motive à rester fort et à suivre leurs rêves.

Ca me rend vraiment heureux de voir que l'oeuvre d'artistes de Slovaquie soit reconnue et qu'ils aient du succès à l'étranger. Malheureusement, dans notre pays, c'est la plupart du temps inapprécié et ça passe inaperçu. Mais je ne perds pas espoir!

Interview-Sans-Les-Questions du photographe Slovaque Jan Durina

 

par Charly Lazer

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