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Révolution

Lascive

 

Comme deux corps antinomiques, présentés sur le même écrin, Révolution Lascive semble se reconnaître pleinement dans cette époque émanant des parfums dithyrambiques et ostentatoires,

Révolution se situe à l'intérieur désormais, dans un égo où le cordon n'est plus coupé de son idéal, et où tout semble beau au royaume de Platon.

 

Lasse de se gaver le foie d'images terrifiantes du monde et aveuglée dans ces chaînes de divorces insensés avec mère nature, Révolution L. transforme son univers en imagerie complaisante, 

dans des courbes tendres, visqueuses et suaves.

 

Il n'y a plus de révolution, mais des rêves sans solution pour les pessimistes dont l'issue se masque de parfum pour enivrer le nouveau royaume de l’apparat.

 

Je te vois Serpent qui tend la pomme, ta peau reluisante, et tes yeux de biche me donnent envie de croquer dans ce fruit, mais ton savoir aujourd'hui ne m'intéresse plus, viens donc caresser cette croupe qui ne demande qu'à dormir, dans un silence de pluie sans goutte, les arbres ne chantent plus dans leur danse, mais s'entravent entre eux, avec leurs doigts de fée, les ailes des papillons m'endorment dans mon involution, lassée, d'avoir trop pris ou pas assez, ma prison, un rêve doré.

 

A son tronc, plus rien ne pousse.

 

 

Illustrations et texte par Aurore Lephilipponnat

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