top of page
Tristesse contemporaine partie une
Je n’aime pas tes grands yeux noirs, si tristes songes
Et qui ont tant contemplé mon morne chagrin,
Ni ta chevelure, ce voile de mensonges
Dedans laquelle j’adorais glisser ma main.
Je n’aime pas ta lèvre, effrayante cloison
Sur elle se brisait mon plus tendre baiser,
Ni ta voix qu’en moi agissait comme un poison.
Ce grand corps n'est plus qu'une ruine délaissée.
Pour t’aimer maintenant, il me faut te haïr ;
De nouveau dans le monde, je vois une plage
Où de pâles amoureux s’aiment sans plaisir
Et il me faut ici enterrer ton image.
Un poème de Farouk Archaoui
illustré par Yoann Kim
bottom of page