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Alice la merveille

La façon dont j'ai rencontré Alice n'a pas vraiment d'importance. Elle ne s'appelle d'ailleurs même pas vraiment Alice mais un jour elle m'a raconté une vague histoire dont je ne me rappelle plus la substance dont la conclusion était qu'elle en a toujours eu envie.

 

Disons qu'elle est ce genre de fille au teint diaphane, magnétique, qui sort d'un clip de musique synthétique des 80s… Une sorte de rencontre avec le mythe de la fille belle à crever mais qui s'en fout totalement, et tu ne sais pas pourquoi… Je l'ai shootée plusieurs fois : pour un fly de soirée qui n'est jamais sorti parce que mon collab était un beauf sans goût; au polaroid, en revenant de soirée bourré; une après midi parce qu'elle me rendait visite.

A chaque fois j'avais cette impression de faire une espèce de parenthèse, de mettre en pratique tout ce que je pouvais fantasmer d'elle. Quand tu shootes une fille, tu la rêves forcément un peu. Alice me l'a dit, elle aime se faire shooter, elle aime se voir belle. Après tout, ce n'est pas dans le miroir, mais avec mes yeux qu'elle se voit…

Puis on s'est perdu de vue. On avait commencé à s'engueuler. Les insultes et son nouveau mec probablement.

Un soir je la revois, et même si on se faisait la gueule depuis des mois, on s'est parlé et on s'est dit qu'on referait des photos. 

Puis on s'est perdu de vue à nouveau, mais beaucoup moins longtemps. Quelques jours après un voyage à New York, j'ai rêvé d'elle.

 

 

 

Je l'ai appelé. Trois jours après je shootais Alice. Encore.

Photographie et Texte par BS

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