Et voilà qu'on demande encore à la petite collectionneuse que je suis « pourquoi des bites ? ». Et bien mince, pourquoi pas ? Je m'allonge toutefois pour vous sur le divan et tente, la tête bien calée sur l'oreiller, de vous fournir quelques éléments d'explication.

 

Explication n°1 : parce que j'aimais l'école...
Ceux qui me connaissent me savent espiègle et joueuse, pleine de facéties. La gamine de la cours de récré n'est jamais très loin. C'est comme si quelque part, j'avais eu envie de perpétuer à ma manière la tradition du vieux dessin de zizi simpliste qu'on gravait sur les bureaux à l'école, dessinait au crayon sur le bras du pote endormi ou sur la porte des WC du collège en se disant qu'on avait accompli là quelque chose de grand. Un hommage en d'autres termes à la tradition potache de devoir rire ou faire quelque chose de ce truc qui pend entre les jambes des garçons, l'air penaud de ne pas savoir ce qu'il fait là.

 

Explication n°2 : parce que j'aime les surprises...
Une collection, c'est quelque chose qui nous suit, que l'on garde toujours dans un coin de la tête, que l'on projette, se languissant de la prochaine trouvaille. Peut-être qu'au final je cherche à reproduire au détour de cette collection et des découvertes, l'émoi de la rencontre nouvelle. Nous connaissons tou-te-s ce moment où les derniers effets vestimentaires de ces messieurs glissent le long de leurs jambes pour nous faire découvrir ce bel objet en érection. Chaque fois c'est une découverte, des yeux et du toucher, c'est ferme, c'est lisse, c'est dur, c'est fier et c'est beau. Et bien peut-être que me faire collectionneuse de ces fameuses bites, en porcelaine, en tissu, en plastique, en sucre, me permet de reproduire et de jouir à nouveau, et en public, mazette, de la découverte du sexe masculin. Forrest Gump a bien sa boîte de chocolats, moi, j'ai ma bitrine !

 

Explication n°3 : parce que j'aime les beaux objets
D'aucuns m'auront déjà entendue dire après une nuit riche en gymnastique et contorsions diverses, l’œil vitreux et libidineux, « lui, bel objet... ». Je crois tout simplement en effet que j'aime cette chose qui, gorgée de sang et pleine d'ardeur, peut vraiment être très esthétique et terriblement utilitaire. Starck n'a qu'à bien se tenir avec son presse agrume designo-tendance. Je crois qu'on n'a rien inventé de plus beau et de plus pratique qu'une bite pour allier l'utile à l'agréable ! Une bite, ça remplit, ça habite, ça occupe. Voyez comme ça prend bien sa place dans la paume d'une main, l'ovale de la bouche ou vient se nicher entre les cuisses. Ergonomie, je crie ton nom ! Voilà, c'est ça, j'ai le sens pratique, tout simplement !

 

Explication n°4 : parce que j'aime jouer...
Parce qu'au fond c'est de cela qu'il s'agit, un simple jeu. Collectionner des bites c'est aussi dire « hey c'est pas grave ! ». Oui le sexe c'est sérieux, mais c'est aussi et surtout léger, drôle et surprenant. C'est peut-être ça ma bitrine, une modeste illustration de la fantaisie et des couleurs que peut revêtir une partie de jambes en l'air, la diversité des choses qu'elle peut nous faire voir, ressentir et du terrain de jeu illimité qu'elle nous offre. Puis c'est aussi jouer avec le regard incrédule des gens qui se demandent si j'ai bien toute ma tête, pourquoi je ne ressemble pas à la succursale d'un sex shop, quelles choses perverses j'ai pu vivre pour en arriver là, quel métier je fais dans la vie et si mon loisir préféré c'est me tripoter devant une vidéo Youporn... Alors qu'en fait, je suis une nana simple, qui en dehors de son temps de travail milite activement pour le retour des Mako moulages pour adultes et l'intégration du "rose muqueuse" dans les références Pantone !