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Eagulls

Han Han : Salut Eagulls! Vous avez une réputation, en tant que groupe live nerveux et tendu. Ces derniers temps, vous avez beaucoup tourné, est-ce que les concerts sont importants pour vous ? Est-ce un moyen spécial pour s’exprimer ? Qu’est-ce que vous aimez et détestez dans les tournées?

 

Liam (guitare) : C’est ce que je préfère, c’est le plus important en tant que groupe.

Mark (guitare) : ça a commencé à compter récemment. En général, auparavant on jouait à chaque fois devant 20 nouvelles têtes, notamment bien sûr à Leeds ou dans d’autres endroits qu’on connait bien. Maintenant on joue dans des lieux où on n’était jamais passés et il y’a de plus en plus de monde. Donc oui ça a beaucoup changé, et notre façon d’envisager un live avec.

 

 

Han Han : Votre premier album vient de sortir et vous jouez au Royal Albert Hall et dans d’autres grandes salles. Etes-vous toujours sauvages ?

 

Mark : C’est difficile, t’es trop éloigné des gens. A moins de sortir tes couilles comme Iggy Pop. Là c’est vraiment dur d’interagir avec la foule, surtout si cette foule s’en fout un peu de ta musique et n’est pas venu pour te voir, ou n’a pas envie de te voir. C’est totalement différent d’un concert comme ce soir.

 

 

Han Han : J’ai lu, George, que quand tu es sur scène tu es hors du monde, ou simplement hors de toi-même. Peux-tu expliquer cela ? Est-ce parce que tu fermes les yeux ?

 

George (chant) : Je ne sais pas du tout ce qui se passe. Je sens juste que quelque chose me submerge, sans comprendre quoi. Et en fin de compte ce n’est que moi.

 

 

Han Han : Je sais que vous êtes un groupe qui souhaite aller dans une certaine direction et que personne ne pourra l’en faire changer. Est-ce pour vous la définition du mot Indie ?

 

George : Tu pourrais dire qu’indie c’est quand tu es dans…

Tom (basse) : Individuel. Incestueux.

 

 

Han Han : J’avoue que c’est un peu facile de poser une question aussi putassière mais fallait que je la fasse. Est-ce qu’il y’a une part de votre sexualité dans la musique d’Eagulls ?

 

Mark : On a composé des chansons dans lesquelles George parle de sa vie sexuelle.

George : Ouais, certaines chansons parlent bien de sexe. De regretter d’avoir couché avec certaines personnes... De choses que tu aurais souhaité ne jamais avoir faites...

 

Han Han : Sexuellement ?

 

George : Oui, sexuellement. Et ensuite les choses que tu ne croyais pas devoir faire... Mais que tu as fini par aimer.

 

 

Han Han : Quel est le groupe le plus sauvage que vous ayez jamais écouté?

 

George : Twisted Sister

 

Han Han : C’est quoi ?

 

George : C’est un groupe glam. Et ils se sont reformés. C’est le pire, le plus sauvage truc que j’ai jamais vu.

Discussion et Photographie le 3 avril à La Malterie, Lille

Photographie par Kim Doan Quoc

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