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Soirée de Novembre
L'amour de ma vie m'a quitté
Je me branle.

Elséphir Libre

L’ampérage de nos sentiments alambiqués cristallisés

Rose bonbon sur les langues salivantes, sensuellement savantes, prêtes à sécher les cours

Le vif torrent  de sentiments maculés et glacés. La crémeuse sensation de tes mains sous mes jupes

Tes tailleurs taillent mes hanches en tranches que je tartine de pâte d’amour.

Ô Speculoos trempe dans le café de tes empreintes. On se roule sur le sol vers la cheminée

Tout est coolos avec toi tu me lâches en râles télépathiques

Je voudrais figer tes cheveux sur le parquet et je m’en vais sous un pont, cœur déchiré

Comme un clodo hémophile. De notre vie, il ne reste que des papiers, des flammes lexicales

Nous les regardons brûler, le feu brûlant te fait pleurer ou est-ce mes doigts le brasier

Charly Lazer

Logo de Martin Meurin

Silences, rien que silences,
diagonale des regards,
souffles inconstants...

Laissée là en bas
la trace d'un détour,
sur la pointe des pieds
avancer jusqu'à toi,
ramper même
s'il fallait vraiment,
engager le premier
et le dernier pas
pour ce que ça vaut

Ceindre mes empreintes
d'une parenthèse pudique,
troublante comme
ton sourire hésitant,
ta taille fine bientôt
entre mes doigts roulant,
cheveux au vent
tous ces chemins
entre deux arpentés

Regards, rien que regards,
diagonale des silences,
en aparté d'une certaine absente

Recouvertes les heures de la nuit
du voile de l'étrange sentiment,
jusqu'à la tiède matinale
n'appartenir qu'à soi
atténuer les fraîcheurs,
plafond bas des réalités,
à l'aubade d'un émoi,
à l'abandon des étreintes,
d'une jeune éternité
n'exister que le temps

- le désir palpitant -
- le désir palpitant -
- le désir palpitant -

Et mon corps ancré là,
alors avance, avance
déshabille moi,
ôte moi
lentement, lentement
la dernière dérobade,
doucement, comme ça...

Frôlements, rien que frôlements,
verticale des vertiges,
les regards gémissants 

Lilas Kwine

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