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Flower Girls

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Iris Alba

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Han Han : Le SX-70 a été produit entre 1972 et 1981, qu'est ce que t'inspire cette époque? Est-ce que tu as l'impression de ressentir cette époque à travers les photos que tu as prises avec ton Polaroid? 

 

Iris Alba : Pas grand-chose à vrai dire. C’est une période que je lie aux photos de famille, au moment qui précède ma naissance. Ca m'inspire donc à la fois un sentiment de familiarité qui passe par des images, la manière dont je m’identifie à la vie de personnes qui ont vécu à ce moment, et un sentiment d’étrangeté. Mais je ne me sens pas nostalgique de cette époque, ni à travers la musique, ni à travers la photographie. Et je ne vis pas mon rapport au polaroid et donc au SX-70 (mais ce n’est pas le seul appareil polaroid que j’utilise) comme une manière de m’inscrire dans un passé, mais plutôt comme un moyen technique inscrit dans le présent, qui me permet d’obtenir des textures particulières, un rendu plastique d'où en effet peut se dégager de la mélancolie, mais sans que cela soit lié à la nostalgie d’une époque.

 

Han Han : Pourquoi ce titre, Flower Girls?

 

Iris Alba : J’associe la photographie instantanée à la floraison, au printemps. La reproductibilité du fichier photographique ne s’applique pas vraiment au polaroid : l’image est unique, c’est un objet particulier, lié à un moment et à un lieu précis. C’est un fétiche, un petit concentré de sentimentalité. Comme une fleur, il surgit dans l’air, à la lumière, se développe sur une certaine durée. Comme une fleur, ses couleurs se fanent avec le temps. Par ailleurs, c’est une série de portraits de jeunes filles en fleurs : l’aspect proustien de la série renvoie donc au type d’images. La jeunesse de mes modèles, leur beauté évanescente et un peu triste appellent donc l’image de la fleur.

Han Han : Qui sont les Flower Girls? Que faut-il avoir-être-faire pour être une Flower Girl?

 

Iris Alba : Ces fleurs sont généralement des mannequins, des modèles, rarement des proches ou des connaissances. Là encore, ce sont le fruit de rencontres circonstancielles, pas vraiment au hasard, mais toujours assez fugaces, légères. Le plus important pour moi est que ce soit des visages imbibés de soleil et de grâce. Le reste appartient à la chimie.

 

Han Han : Tu as dit que tu n'étais pas nostalgique, mais que ressens-tu quand tu penses au passé et qu'est-ce que t'inspire le futur?

 

Iris Alba : Si une grande partie de mon travail respire une certaine nostalgie, je ne suis en effet pas vraiment quelqu’un de nostalgique. Même si je peux garder des souvenirs émus ou plus désagréables de certaines strates de mon passé, je me sens bien là où je suis. Je fais ce que j’ai à faire, je tâche de suivre ma voie en gardant une cohérence et une exigence égales. Mais on ne sait jamais vraiment ce que l’on dit ou ce que l’on fait. Le futur m’inspire ce mot : « maybe ».

Propos recueillis par Charly Lazer

 

Flower Girls est une série de polaroids pris avec le mythique SX-70 par Iris Alba

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