L'été peut être adoré, l'été peut être misérable, il demeure la saison des vacances, des peaux dorées et salées, de la langueur, de la fainéantise et à fortiori des beaux rêves étoilés. On essaie tous de vivre un été meilleur que celui d'avant. Et c'est pour cela qu'on n'y arrive jamais vraiment.

A regarder de près ce qui a été fait aux femmes et aux hommes de notre petit et vieux continent qui refusaient de refouler leurs passions et leurs désirs, on peut un peu trop vite se sentir rassuré, gare pourtant à ne pas sortir assommé du hammam. Les débats contradictoires sur le mariage homosexuel, la dernière loi contre la prostitution, l'éternel slut-shaming (hé, il serait temps de passer la seconde bande de collégien-ne-s attardé-e-s), ou autant d'indices que la libération sexuelle n'a pas l'air d'être à l'ordre du jour. C'est sans compter sur l'aide de quelques pays qui pas très loin crachent toujours sur le droit à l'avortement, pis les capotes fabriquées par des sociétés privées dont le but primitif est de s'enrichir et qui sont vendues à un prix prohibitif dans la pharmacie en bas de chez toi. Qui peut s'en passer? C'est tout, pas mal de trucs ont été oubliés, c'est ainsi, la sexualité en pâtit, l'humain aussi. Notre saloperie de fête nationale approchant à gros pas de rangers, il serait peut-être temps que notre devise nationale ne soit plus qu'une oasis chimérique mais bel et bien la réalité douce et universelle.